Qu'avons-nous à gagner si nous quittons les dangers de la nature pour les échanger avec ceux d'un État susceptible de se transformer en pouvoir absolu ? Les initiatives individuelles, selon eux, suffiraient à promouvoir l’intérêt de chacun; l’État n’a pas à intervenir dans la société civile sinon pour préserver la sécurité, et assurer par la crainte qu’il inspire le respect des règles de la concurrence. L’anarchisme, en effet, repose sur l’affirmation qu’il n’y a rien de supérieur aux valeurs individuelles. L’État est donc une nécessité, c’est l’organe institutionnel permettant la préservation de l’intérêt général. Quelles que soient les critiques qu'on peut faire à la citoyenneté, ne vaut-il pas mieux vivre dans un État où ses droits sont reconnus ? Le fait qu'on y trouve des polices et des prisons ne signifie pas qu'ils sont de même nature que les dictatures. Il est étouffé sous son propre poids, il est confronté à des exigences contradictoires. Le salut se trouve dans l'institution de la loi, laquelle passe par une sortie de l'état de nature et l'abandon par l’homme de son pouvoir et de sa liberté de faire tout ce qu'il veut (liberté infiniment restreinte puisque proportionnelle à la force dont on est capable et limitée par la force de l’autre). PREMIÈRE PARTIE : L’État est dans certains cas l’ennemi de l’individu. Dans cette perspective, si le souverain, maître de l’État a tous les droits, l’ État est une institution mettant en péril l’intérêt général, mettant du même coup en péril le bien-être des individus. Comment les lois pourraient-elles être protégées ? Lorsque les membres de la communauté nationale ne reconnaissent pas leurs propres exigences dans les décisions de leur gouvernement, on dit que la nation ne se reconnaît plus dans l’État. L'État est-il l'ennemi de la liberté ? Il doit être également distingué de la nation, qui est une notion spirituelle: c'est l'unité spirituelle d'une communauté, fondée sur des mœurs et une histoire communes. Avertissez-moi par e-mail des nouveaux commentaires. voir aussi "un tiens vaut mieux que deux tu l'auras" parce que je le vaux bien. Au XXème siècle, des partisans de l’absolutisme eurent le pouvoir, tel Mussolini déclarant : « L’État est l’Absolu devant lequel l’individu est le relatif« . Qui aurait alors le pouvoir d'organiser la cité si tant est qu'elle soit concevable sans lui ? Doit-on tout attendre de l'État? La nation est une communauté d’hommes et pas un simple cadre institutionnel. Pour conclure, on peut dire que l' Etat est l'ennemi de la liberté puisqu'il met en place des règles qui l'oppressent et l'empêchent de réaliser ses désirs. L'État devient automatiquement l'ennemi de l'individu parce qu'il impose des exigences correspondant à des intérêts collectifs, alors que l'« Unique «, comme le nomme Stirner, ne devrait se soucier que de ses intérêts et désirs singuliers et personnels.Si l'on admet par ailleurs que l'État n'est rien de mieux que le représentant de la classe dominante et de ses intérêts, on aboutit à un constat du … Néanmoins, le point de vue de Hobbes, par exemple, peut être mal compris car la distinction entre l'origine et le fondement n'est pas assez marquée, tout en légitimant un pouvoir politique autoritaire et absolutiste. Prenons un exemple pour montrer ceci, si par exemple les chemins de fer étaient privatisés, certaines lignes peu rentables seraient supprimées, ce qui enlèverait des droits certains aux individus, car il faut des transports partout afin qu’il y ait liberté de circulation sur le territoire du pays. Imaginons un instant la vie sociale sans l'existence de l' État. Une contradiction apparente est alors levée : en obéissant à l' État qui respecte le contrat, je n'obéis qu'à moi puisque je suis un contractant. Au XXème siècle, cette idée énoncée par Aristote a vraiment vu le jour avec l’apparition de ce qu’on appelle « l’État-providence » dans beaucoup de sociétés occidentales, notamment en France. Avertissez-moi par e-mail des nouveaux articles. 2e version de la dissertation : l'Etat est-il … C'est pourquoi le conflit principal oppose l'individu à l'État. Sans un « pouvoir commun », tout porte à croire que la force se substituerait au droit et qu'il n'y aurait tout simplement plus de société possible. L'État doit être l'émanation concrète de l'union des hommes qui deviennent à travers lui des citoyens, et pas seulement des sujets. Tel est le problème fondamental dont le contrat social donne la solution ». D’un autre côté, nous évoquerons un État en tant que garant des libertés individuelles et collectives pour enfin expliquer les limites de l’absence d’une part et de la présence d’autre part de l’État. Le consensus n'est qu'une apparence d'accord, il en est l'expression négative en tant que solution de compromis. Ceci est notamment la thèse des anarchistes. Il s'agit alors de conserver (protéger et fournir les conditions propices à leur développement) les droits naturels et imprescriptibles de l'homme. Comment résoudre le problème que pose ce constat ? Néanmoins, l'association politique est vue comme un « problème », parce qu'elle ne va pas de soi sous sa forme la plus égalitaire et que les hommes n'ont pas d'emblée les moyens d'instaurer le système le plus juste qui soit. Ainsi, la citoyenneté, l'appartenance de l'individu à l'État serait une limitation de sa liberté et aussi une limitation de toute sa personne, puisque l'Etat oblige l'individu à prendre en compte l'existence des autres et de la collectivité tout entière. Dissertation : L'État est-il l'ennemi de l'individu ? Principe de base de l’anarchisme : les hommes sont par essence bons. Les droits de l'homme instituent alors une norme politique, un modèle idéal conforme à l'essence de l'homme. La politique est-elle l'affaire de tous? Premier argument : L’État peut être l’ennemi de l’individu, s’il a un pouvoir absolu (absolutisme). On tente alors d'harmoniser des intérêts divergents en les conjuguant par défaut. L'État est l'incarnation d'une volonté générale placée au-dessus de toutes les volontés particulières,. Premier argument : L’État peut être l’ennemi de l’individu, s’il a un pouvoir absolu (absolutisme). Il peut paraître déplacer de se poser cette question dans la mesure où l’Etat occupe une place importante dans la vie de tous les jours. L'État est l'incarnation d'une volonté générale placée au-dessus de toutes les volontés particulières,. Sujet : l'Etat est-il un ennemi de l'individu ? Textes les Mémoires d'un rat aux éditions Loius Pariente 01 45 63 88 81 e-mail : editions.louis.pariente@wanadoo.fr Quelque soit le régime sous lequel il est placé, de toute manière l’Etat aura sa rigidité. Entrez vos coordonnées ci-dessous ou cliquez sur une icône pour vous connecter: Vous commentez à l’aide de votre compte WordPress.com. Thème étudié : Dissertation. if(parseFloat(navigator.appVersion)>=4) Pour les libéraux, les inégalités ne sont pas des injustices, certains choisissent de travailler moins ou répugnent à prendre des risques, personne sinon eux-mêmes ne pourra être tenu pour responsable de la place qu’ils occupent dans la société ! Mais ce discours n'est-il pas une illusion? Intro: « L’Etat est-il l’ennemi de l’individu ? L’étude portera dans un premier temps sur l’incompatibilité entre le cadre étatique et la liberté individuelle. Tant que l'État n'est pas fondé (c'est ici ce qu'il appelle « le pouvoir commun »), les hommes ne peuvent pas vivre ensemble. Et le citoyen peut prétendre être l'homme véritablement humain, élevé au sens du bien public, plus raisonnable que l'individu particulier. Et si la société a toujours été le milieu où vivait l'individu, il n'est pas difficile de comprendre que ce milieu déterminait l'individu ; l'individu se développe suivant la nature du milieu, de la société: « Dis-moi qui tu liantes et je te dirai qui tu es ! L’ État n’est pas synonyme de gouvernement, car si les régimes passent, l’État demeure et avec lui les institutions comme l’École, la Justice ou l’ Armée. Par État, on entend donc un cadre institutionnel à l’intérieur duquel s’exerce le pouvoir politique. En premier lieu, en instituant la citoyenneté, l'État semble accéder à l'universel. – l’éducation (écoles, collèges, lycées, paiement des maîtres, paiement de certaines fournitures scolaires comme les livres d’école à l’école primaire et au collège). Pourtant si l'État limite ma liberté individuelle, il la garantit et la fait coexister avec la liberté des autres, ce qui est un signe de raison et de sagesse. Il faut pour toute chose s'en remettre à l'État et vivre pour lui; l'activité doit être « désintéressée », n'avoir d'autre objectif que l'État. L'État est l'incarnation d'une volonté générale placée au-dessus de toutes les volontés particulières,. Ainsi pour Hobbes, on ne peut attenter un procès au souverain, même si celui-ci, par exemple, pioche dans les caisses de l’État de manière abusive ! La transformation de la société postmoderne fait déjà éclater les contradictions de fait de l’existence de l’Etat. L'Etat est-il l'ennemi de la liberté ? Quelque soit le régime politique qui le gouverne, l’Etat est aujourd’hui confronté au défit de la globalisation de l’économie et de l’information, confronté à une volonté locale de gestion, contre la hiérarchie qu’il impose d’en haut. Impossible de partager les articles de votre blog par e-mail. Description du corrigé: Cette dissertation est faite de la main d'un élève, de bonne qualité et a obtenu 12,5/20 (en prépa ecs). Xt_param = 's=605647'; Ainsi au XIXème siècle, la Pologne fut envahie par la Russie, la Prusse et l’Autriche; pourtant la nation polonaise n’a pas disparu, car les polonais ne voulaient pas se reconnaître ni comme russes, ni comme prussiens, ni comme autrichiens. Dissertation : Quels sont les fondements de l'Etat ? Aujourd’hui, l’État a une importance considérable, pourtant l’État n’a pas toujours existé. « Aussi longtemps que les hommes vivent sans un pouvoir commun qui les tienne tous en respect, ils sont dans cette condition qui se nomme guerre, et cette guerre est guerre de chacun contre chacun » disait Hobbes dans Le Léviathan. Avec la mondialisation de l’économie et l’ultra libéralisme, les États ont de moins en moins de pouvoir, n’est-ce pas porter atteinte à l’intérêt général ? – ressources quand pas de travail (allocations chômage, RSA). PREMIÈRE PARTIE : L’État est dans certains cas l’ennemi de l’individu. Vivre sans État est à la rigueur possible pour des hommes vivant au stade tribal, mais dès que les hommes se regroupent en communautés de plusieurs millions d’individus, il est impossible d’imaginer, de concevoir une vie sociale sans État. Il peut paraître étrange de se poser cette question dans la mesure où l’Etat occupe une place importante dans la vie de tous les jours. On voit donc que l’État apporte de multiples bénéfices aux individus, mais n’est-il pas  aussi par ses forces de répression un danger pour les libertés individuelles ? Ce n'est pas pour tenir l'homme par la crainte et faire qu'il appartienne à un autre que l'État est institué; au contraire c'est pour libérer l'individu de la crainte, pour qu'il vive autant que possible en sécurité, c'est-à-dire conserve, aussi bien qu'il se pourra, sans dommage pour autrui, son droit naturel d'exister et d'agir. L'Etat doit être distingué de la patrie, qui désigne le pays des ancêtres et de la communauté nationale. De même la dimension privée de mon existence ne peut être garantie que par l'existence d'un État fort et solide. Dans la perspective du contrat, c'est l'intérêt général qui est érigé en principe de l'association et ce n'est qu'à cette condition que tout le monde « s'y retrouve », comme on pourrait le dire de manière triviale. En outre, l’existence de l'État lorsque celui est répressif ou totalitaire revient à une limitation des libertés individuelles. Mais l'erreur de l'anti-étatisme est sans doute de ne pas avoir bien perçu l'originalité des États démocratiques. Il faut donc réaliser ce que l'histoire n'a jusqu'alors jamais permis de constituer : un État dans lequel l'union aux autres ne soit pas la condition de notre aliénation, ou bien le règne de l'injustice dans lequel il n'y a que les puissants qui trouvent leur place. La société est inévitable, même si l'homme ne s'y sent pas toujours bien. Pour Hobbes, l’État absolu est la seule manière de mettre fin au désordre, le seul moyen de canaliser les désirs humains des individus déstabilisant le genre humain. Pourtant, contrairement à l’individu, l’Etat est une notion artificielle crée par l’homme à travers des accords signés avec ses semblables. La conscience suffit-elle à définir l'homme ? try {Xt_r = top.document.referrer;} De plus la citoyenneté me permet de prendre une part active dans la vie de la cité et m'invite donc à davantage de responsabilité. De surcroît, il n’est même pas nécessaire de se placer sur le terrain de la philosophie politique pour se poser la question de savoir si oui ou non l’Etat doit être maintenu pour permettre cet épanouissement. La nation est un mythe, mais qui, comme tous les mythes, a un sens capable de mobiliser les volontés individuelles. Une collectivité s’identifie comme telle par opposition à ce qui est contraire. Les seigneurs pouvaient juste à un niveau local organiser une milice pour assurer la sécurité de leur territoire. Sujets connexes : L'État est-il l'ennemi de la liberté ? Ainsi  l’État peut parfois disparaître, et la nation peut quand même subsister. L’Etat moderne est en crise et son existence a cessé d’aller de soi, de valoir pour un idéal. Les anarchistes sont notamment choqués que les individus se sacrifient pour l’État dans une guerre (ce qui d’ailleurs est faux, on se bat non pour l’État dans une  guerre, mais pour la nation; même si c’est l’État qui organise les actions militaires). L'État n'a pas pour seule mission de nous assurer la sécurité, il doit aussi nous permettre de faire de nous des êtres libres. Hobbes justifie sa position en disant qu’à l’état de nature, « c’est la guerre de tous contre tous« . Ce qui est excessif, puisque le hasard de la naissance fait que tous les individus ne partent pas avec les mêmes facilités. L’État doit être détruit pour les anarchistes, car ce n’est point la société humaine naturelle. Ainsi, la citoyenneté, l'appartenance de l'individu à l'État serait une … Et Hobbes de rajouter même : « Le souverain doit être injusticiable quoiqu’il advienne« . Le corrigé du sujet "L'État est-il l'ennemi de l'individu ?" Toutefois, il dépend de l’individu, seul ou en communauté, de résister à ceux qui accaparent l’État pour leurs propres fins de sorte que ce n’est jamais l’État en lui-même qui est l’ennemi de la liberté, mais ceux qui ne conçoivent leur propre liberté que dans l’opposition à celles des autres. Ceci conduit à un très fort interventionnisme de l'État dans les réformes, et il est à peu près inévitable que celles-ci soient fortement colorées d'idéologie. ( Déconnexion /  L état doit il contrôler la société et l individu. Pour conclure, l’État, et plus particulièrement l’État démocratique, est le défenseur de la liberté de l’individu. Hegel écrit en ce sens qu'il est « la réalité de l'idée morale », la rationalité accomplie, réalisant la morale et le droit qui, au niveau individuel, ne sont que des abstractions. Pour les marxistes, la révolution prolétarienne doit faire disparaître progressivement l’État.Pour les marxistes, l’État n’est pas neutre vis-à-vis des individus. Moyen pour assurer politiquement la domination de la classe économiquement possédante, l'État a une fonction et une nécessité que ne lui reconnaît pas l'anarchisme. La première est que Marx rattache l'analyse de l'État à l'évolution de l'histoire. C'est aussi un problème parce que le siècle de Rousseau ne le résout pas : les inégalités sociales sont flagrantes (« L'homme est né libre et partout il est dans les fers » écrit-il). L’État serait donc l’ennemi de l’individu, dans cette perspective parce qu’ennemi de la justice sociale. L’État, de nos jours, assure ainsi diverses tâches qui apportent un certain confort aux citoyens comme : – la sécurité (armée, police, gendarmerie), – la santé (système de sécurité sociale, hôpitaux, service d’urgence…). Lorsque Louis XIV dit: «L'État, c'est moi », il n'eut pas l'intention de se placer au-dessus de l'État, mais de résumer en sa personne la somme des intérêts de l'État et de les faire connaître par sa volonté. La société et l'Etat étaient alors beaucoup moins étendus qu'aujourd'hui ; ils disposaient d'un moyen de liaison infiniment plus rudimentaire : les moyens de communication actuels n'existaient pas. De ces considérations émerge la trame de réflexion suivante : L’  État n’est pas synonyme de gouvernement, car si les régimes passent, l’ État demeure et avec lui les institutions comme l’École, la Justice ou l’Armée. Il est banal de dire que la place de l'État français dans l'économie nationale est très forte, probablement supérieure à 50% ; seule la Suède fait mieux en Europe. Toutes les pensées sont minutieusement surveillées, et d’immenses affiches trônent dans les rues, indiquant à tous que « Big Brother vous regarde ». « Le but de toute association politique est la conservation des droits naturels et imprescriptibles de l'homme. En savoir plus sur la façon dont les données de vos commentaires sont traitées. Ainsi le fondateur de la pensée économique libérale, Adam Smith écrit « ce n’est pas de la bienveillance du boucher, du brasseur et du boulanger que nous attendons notre dîner, mais de leur attachement à leur propre intérêt, nous nous adressons non pas à leur humanité, mais à leur amour pour eux-mêmes, et jamais nous ne leur parlons de nos besoins, mais toujours de leurs avantages ». Le résultat de ce passage est la création de l' État et la conquête de la sécurité, puisque autrui ne représente plus un danger immédiat et n’a plus de pouvoir sur moi. Dissertation : Les sentiments s'expliquent-ils par l'état du corps ? Sujets connexes : Autrui est-il notre ami ou notre ennemi ? En savoir plus sur la façon dont les données de vos commentaires sont traitées. il vise l'intérêt général. Dans quelle mesure y a-t-il antinomie entre l’État et la liberté de l’homme ? 1 La notion de citoyenneté est étroitement liée aux droits fondamentaux. Du fait des différentes dimensions qu’il abrite (juridique, politique, économique, social, culturel), l’État connaît plusieurs définitions et interprétations selon les époques ainsi que selon les différentes approches théoriques. L’ État n’est pas non plus synonyme du mot nation. Avec cette citation, Hobbes nous aide à prendre conscience de la nécessité de l'État. Loin d’être impartial à l’égard du pouvoir politique et de la société, l’État ne serait par conséquent qu’un instrument docile des classes qui le dominent. La seconde différence est que si marxisme et anarchisme sont tous deux des critiques radicales de l'État, cette critique n'obéit pas aux mêmes raisons. – les transports (constructions d’autoroutes, SNCF). On comprend alors que le contrat social permet de penser sans contradiction le fait qu'on puisse obéir tout en étant libre et tout en obéissant finalement à nul autre que soi-même. L'individu a tendance à considérer que l'État est une administration à son service. L'anti-étatisme de l'anarchisme se fonde sur un individualisme foncier. Par extension, des philosophes et sociologues comme Hannah Arendt ou Raymond Aron ont repris la catégorie de « totalitarisme » pour penser de façon critique les invariants de certains régimes antidémocratiques contemporains : nazisme, mais aussi stalinisme, maoïsme de la Révolution culturelle... Les constantes relevées de tout État totalitaire sont alors : la mystique du chef, l'exercice d'un monopole idéologique étendu dans le domaine privé (encadrement de la jeunesse, contrôle des relations familiales, professionnelles...), la militarisation de la vie politique, l'absence de séparation entre l'État et la société civile, la mise en place d'un appareil de terreur visant à la domination totale des individus. « Totalitarisme » désigne en premier lieu la théorie de « l'État total » développée par le fascisme mussolinien d'abord, hitlérien ensuite, selon laquelle l'État est un absolu devant lequel les individus ne sont que des « relatifs ». Xt_i = '