Je crois au témoignage de vos livres saints ; mais quels profonds mystères sous leurs paroles ! Mais que dira-t-on des eaux supérieures au firmament ? Mais loin de moi la pensée d’assimiler une telle connaissance à la vôtre, ô Créateur du monde, Créateur des âmes et des corps ! Sont-elles donc encore invisibles et informes, ces eaux dont nous admirons le limpide cristal ? Vendeur : Gallix (Gif sur Yvette, France) Evaluation du vendeur : Ajouter au panier EUR 5,40. Confessions is the name of an autobiographical work, consisting of 13 books, by St. Augustine of Hippo, written in Latin between AD 397 and 400. LIVRE II Mais quoi ! Aimons le Seigneur notre Dieu de tout notre cœur, de toute notre âme, de tout notre esprit, et le prochain comme nous-mêmes (Deut. J’ai considéré ces vérités, mon Dieu, autant que vous m’en avez fait la grâce ; autant que vous m’avez excité à frapper, autant qu’il vous a plu de m’ouvrir ; et je trouve deux créatures, que vous avez faites hors du temps ; quoiqu’elles ne vous soient, ni l’une ni l’autre, coéternelles : l’une si parfaite, que, dans la joie non interrompue de votre contemplation, (490) inaccessible à l’impression de l’inconstance, elle demeure sans changer, malgré sa mutabilité naturelle, et jouit de votre immuable éternité ; et l’autre si informe, que, dépourvue de l’être suffisant pour accuser le mouvement ou le repos, elle n’offre aucune prise à la domination du temps. Et cela, aussi bien du côté du neuf que des produits Les Confessions De Saint Augustin occasion. Edité par Flammarion (1993) ISBN 10 : 2080700219 ISBN 13 : 9782080700216. » et cette réunion est-elle leur création ? Eh bien ! Et n’êtes-vous pas, Seigneur, mon roi et mon Dieu ? Mais vous, « qui savez le compte des cheveux de notre tête [21] ; » vous tourniez leur erreur à mon profit, et ma paresse, au châtiment que je méritais, si petit enfant, si grand pécheur. que vous êtes secret, habitant des hauteurs dans le silence ! C’est donc de rien que vous avez fait le ciel et la terre, tant et si peu. Et cela, comment le désigner pour être compris des intelligences plus lentes, autrement que par une dénomination vulgaire ? Ce vouloir m’était révélé par le mouvement du corps, langage naturel et universel que parlent la face, le regard, le geste, le ton de la voix où se produit le mouvement de l’âme qui veut, possède, rejette ou fuit. Et c’est en ce monde que commence à paraître la mutabilité qui nous donne le sentiment et la mesure des temps ; car ils naissent de la succession des choses, de la vicissitude et de l’altération des formes dont l’origine est cette matière primitive, cette terre invisible. Et où répandez-vous, hors du ciel et de la terre, le trop plein de votre être ? plus intérieure que la conscience écrite de ne pas faire au prochain ce qu’on n’en voudrait pas souffrir. car, placés l’un et l’autre au dernier échelon de l’existence, sont-ils comparables aux créatures supérieures, revêtues de gloire et de lumière ? Et si la lumière eût été déjà, où donc eût-elle été, sinon au-dessus des choses, les dominant de ses clartés ? De toutes ces vérités, dont ne doutent point ceux à qui vous avez fait la grâce d’ouvrir les yeux de l’âme et de croire fermement que Moïse n’a parlé que suivant l’Esprit de vérité, l’un en choisit une et dit : « Dans le principe, Dieu fit le ciel et la terre, » c’est-à-dire Dieu fit dans son Verbe, coéternel à lui-même, des créatures intelligentes ou spirituelles, sensibles ou corporelles. Pas un mot qui me fût connu ; et puis, des menaces terribles de châtiments pour me forcer d’apprendre. LIVRE PREMIER : ENFANCE DE SAINT AUGUSTIN . Un ciel était déjà, qui les avait précédés, mais c’était le ciel de nos cieux : car, dans le principe, vous créâtes le ciel et la terre. — Sous les noms de ciel et de terre, il a d’abord compris sommairement et en peu de mots tout ce monde visible, pour distinguer ensuite en détail, selon le nombre des jours, ce qu’il a plu au Saint-Esprit de nommer en général le ciel et la terre. 10. toutefois bien différente de vous, loin d’être vous-même. ou bien chaque être, chacune ; les plus grands, davantage ; les moindres, moins ? Nous ne trouvons pas, il est vrai, de temps avant elle, selon cette parole : « La sagesse a été créée la première (Ecclési. Pourquoi donc haïssais-je ainsi la langue grecque, pleine de ces fables ? « Or, la terre était invisible, informe, et les ténèbres couvraient l’abîme ( Gen. » Mais la vérité, c’est que le poète, dans ses fictions, assimilait aux dieux les hommes criminels, afin que le crime cessât de passer pour crime, et qu’en le commettant, on parût imiter non plus les hommes de perdition, mais les dieux du ciel. Mais avant ce temps, mon Dieu, mes délices, ai-je été quelque part et quelque chose ? Qu’est-ce que l’accroissement du passé qui n’est plus, si ce n’est que dans l’esprit, où cet effet s’opère, il se rencontre trois termes l’attente, l’attention et le souvenir ? et pourtant je ne suis point aux lieux profonds, et vous y êtes ; « car si je descends en enfer je vous y trouve [6]. quelle merveille que je me dissipasse ainsi dans les vanités, et que, loin de vous, mon Dieu, je me répandisse au dehors, quand on me proposait pour modèles des hommes qui rappelant d’eux-mêmes quelque bonne action, rougissaient d’être repris d’un barbarisme ou d’un solécisme échappé ; et qui, déployant, au récit de leurs débauches, toutes les richesses d’une élocution nombreuse, exacte et choisie, se glorifiaient des applaudissements ? Ce livre correspond à l'oeuvre complète de saint Augustin et ne comprend aucun commentaire pour aider le lecteur ce qui peut rendre certain passage ardu pour nous aujourd'hui. — Profondeur de I’Ecriture. Vois donc ; entre tant de fouilles fécondes que l’on peut faire dans ce terrain de vérité, ne serait-ce pas une folie que de revendiquer la découverte du vrai sens de Moïse, au risque d’offenser par de pernicieuses disputes cette charité, unique fin des paroles dont nous poursuivons l’explication ? For other English-language translations of this work, see Confessions (Augustine). Un esprit ? Ayez pitié, mon Dieu ! Où trouver, dans toutes les parties du monde, quelque chose de plus analogue à cette informité vague, que la terre et l’abîme ? 36. Sont-elles passées ? Malheur aux péchés des hommes ! Il en est d’autres, non plus détracteurs, mais admirateurs respectueux de la Genèse, qui me disent : « Le Saint-Esprit, qui a dicté ces paroles à Moïse, son serviteur, n’a pas voulu qu’elles fussent prises dans le sens où tu les interprètes, mais dans celui-ci, dans le nôtre. Ai-je commencé ? XXVI, 4). 30. Ainsi dire qu’on n’a jamais rien fait, n’est-ce pas dire que rien ne se fait que dans le temps ? Vous avez connu dès le principe le ciel et la terre, sans succession de connaissance, et vous avez créé dès le principe le ciel et la terre sans division d’action. « Dites à mon âme : Je suis ton salut [10]. XXII, 40). Aujourd’hui précepteur, maître, noix, balle, oiseau ; demain magistrats, rois, trésors, domaines, esclaves ; c’est tout un, grossissant au flot successif des années, comme aux férules succèdent les supplices. Quantité disponible : 4. Que l’on ne vienne donc plus m’importuner, en disant : Moïse n’a pas eu ta pensée, mais la mienne. Et de là ce luxe indigent de langage qu’étale d’ordinaire l’intelligence humaine ; car la recherche de la vérité coûte plus de paroles que sa découverte, la demande d’une grâce plus de temps que le succès ; et la porte est plus dure à frapper que l’aumône à recevoir. 22. 3. Elle procède donc de vous, ô mon Dieu ! Dernière modification le 8 novembre 2016, à 15:30, https://fr.wikisource.org/w/index.php?title=Les_Confessions_(Augustin)/Livre_premier&oldid=6309748, licence Creative Commons Attribution-partage dans les mêmes conditions. VI, 16) ; » parce que rien ne change en vous, ni forme, ni mouvement ; que votre volonté n’est point sujette à l’inconstance des temps ; car une volonté variable ne saurait être une volonté immortelle. avec ceux qui reconnaissent pour véritables toutes les révélations dont la parole de votre vérité a éclairé mon âme. Haine de l étude . Et comme vos années ne manquent point, vos années, c’est aujourd’hui. Il raconte sa … Ainsi donc, tandis que chacun s’applique à trouver l’intention de l’auteur inspiré, où est le mal, si à votre clarté, ô lumière des intelligences sincères, je découvre un sens que vous me démontrez véritable, quoique ce sens ne soit pas le sien, et, malgré cette différence, laisse le sien dans toute sa vérité ? Je vous glorifie, Seigneur du ciel et de la terre, et vous rends hommage des prémices de ma vie et de mon enfance dont je n’ai point souvenir. Si nous ne buvions, on nous frappait, et il ne nous était pas permis d’en appeler à un juge sobre. Mais, entre tant de solutions différentes et toutes véritables, qui de nous osera dire avec confiance : Voici la pensée de Moïse ; voici le sens où il veut que l’on prenne son récit ? I, 1). Chapitre premier, La recherche de la vérité est pénible. Ainsi, à cet âge même, que l’on redoutait moins pour moi que l’adolescence, je n’aimais point l’étude ; je haïssais d’y être contraint, et l’on m’y contraignait, et il m’en advenait bien : — je n’eusse rien appris sans contrainte : — mais moi je faisais mal ; car faire à contrecœur quelque chose de bon n’est pas bien faire. Déjà j’étais alors, et je vivais ; et déjà, sur le seuil de l’enfance, je cherchais des signes pour manifester mes sentiments. Il n’en est pas, Seigneur, il n’en est pas ; pardonnez-moi, mon Dieu. Il ne parlait pas encore, et regardait, pâle et farouche, son frère de lait. Ont-elles été revêtues de leur parure lorsque Dieu dit : « Que les eaux, inférieures au « firmament, se rassemblent (Gen. 17. Raulx, tome I.djvu/9. Êtes-vous donc contenu par le ciel et la terre, parce que vous les remplissez ? Chapitre XX, Interprétations diverses des premières paroles de la genèse. » « Non, je ne conteste pas avec vous ; car si vous pesez les iniquités, Seigneur, Seigneur, qui pourra tenir [16] ? Quoi ! Il s’interroge sur l’origine du mal, livre ses réflexions sur la nature du temps, ou encore s’émerveille devant la puissance de la mémoire. Mais pourtant laissez-moi parler à votre miséricorde, moi, terre et cendre. 19. Votre science du passé et de l’avenir est bien autrement admirable et cachée. Maintenant « mes années s’écoulent dans les « gémissements (Ps. From Wikisource < The Confessions of Saint Augustine (Outler) Jump to navigation Jump to search. AUGUSTIN (Saint) – Les Confessions . —Des divers sens qu’elle peut réunir. Ceci, puis cela, telle est la pâture de la vicissitude ; mais le changement peut-il être où la forme n’est pas ? Vous savez, Seigneur, qu’étant encore enfant, surpris un jour d’une violente oppression d’estomac, j’allais mourir ; vous savez, mon Dieu, vous qui étiez déjà mon gardien, de quel élan de cœur, de quelle foi je demandai le baptême de votre Christ, mon Dieu et Seigneur, à la piété de ma mère et de notre mère commune, votre Église. Chapitre XXI, Explications différentes de ces mots : « la Terre était invisible. Pygmée que je suis, j’aurais honte de l’imiter ! The Confessions of Saint Augustine by Augustine of Hippo, translated by Albert Outler. Des milliers de livres avec la livraison chez vous en 1 jour ou en magasin avec -5% de réduction ou téléchargez la version eBook. Mais qu’est-ce donc que la diminution ou l’épuisement de l’avenir qui n’est pas encore ? Dans ses confessions, saint Augustin nous livre son chemin de foi et ses réflexions sur son temps qui sont toujours d'actualité de nos jours. Quoi donc ? vanité des fictions poétiques qu’il aimait. Leur plaire était alors pour moi le bien-vivre ; car je ne voyais pas ce gouffre de honte où je plongeais loin de votre regard. Vous l’avez fondée à jamais ; tel est votre ordre, et il ne passe point ( PS CXLVIII, 6). CXLV, 8) ; et ils n’ont plus de chute à craindre, car vous êtes leur élévation. Mais vous, vous êtes le même ; ce n’est pas demain, ce n’est pas hier, c’est aujourd’hui que vous ferez, c’est aujourd’hui que vous avez fait. C’est une vérité, Seigneur, que vous avez créé le ciel et la terre, c’est une vérité que votre Sagesse est le principe en qui vous avez créé toutes choses ( Ps. S’ils s’y refusent, s’ils me repoussent, je vous en supplie, mon Dieu, « ne me laissez pas dans votre silence (Ps. Car l’Ecriture ne dit point que Dieu ait créé cette matière, à moins qu’elle ne soit exprimée par la dénomination de ciel et de terre, ou de terre seulement, lorsqu’il dit : « Dans le principe, Dieu fit le ciel et la terre : or, la terre était invisible et informe ; » et, quand même le Saint-Esprit eût voulu désigner, par ces derniers mots, la matière informe, nous ne pourrions toujours entendre que cette création divine, attestée par ce verset : « Dieu fit le ciel et la terre. « Vous êtes grand, Seigneur, et infiniment louable ; grande est votre puissance, et il n’est point de mesure à votre sagesse . et qui serait donc l’artisan de lui-même ? Mais, malheur à toi, torrent de la coutume !