Le « Processus de réorganisation nationale » (« Proceso de Reorganización Nacional ») est le nom que s'est officiellement donné la dictature militaire argentine de 1976 à 1983, qui imitait ainsi le Proceso de reconstrucción nacional de la dictature uruguayenne. During the 1970s and 1980s, Argentina, Chile and Uruguay were in the grip of military dictatorships. Sous la pression de Washington, Videla déclare alors publiquement que la junte tient à la disposition de l'exécutif 3 000 prisonniers[16]. De la CGT aux Forces armées à La Opinión, le quotidien de centre-gauche de Jacobo Timerman, on espère alors, avec le retour du général, la fin des conflits qui déchirent l'Argentine depuis 1955 et l'ouverture d'un nouveau cycle historique[4]. Dans le Grand Buenos Aires, le chômage passe de 4,8 % en 1970 à 7,4 % en 1972, selon des statistiques officielles qui le sous-estiment pourtant largement[14]. La dictature argentine a été, dans les années 1970-1980, la plus implacable d’Amérique latine. ), la censure permanente (ainsi la loi n°16 940, « Idéologie communiste : communication postale », préparée par le Conseil de sécurité nationale et promulguée le 18 octobre 1966, autorise l'ouverture de tout courrier et la saisie des courriers « subversifs » et de toute représentation « immorale », littéraire ou graphique[1]). Avant l'arrivée des conquistadors espagnols l'Argentine était peuplée de clans indiens qui régnaient sous l’égide de l’Empire Inca. Peu de temps après, le régime fit de la production et de la commercialisation du papier pour la presse un service d'intérêt public[37]. Cherchant à isoler le péronisme à travers un projet corporatiste qui recueillerait les faveurs des syndicalistes les plus modérés (CGT d'Augusto Vandor, qui s'essaye à développer un « péronisme sans Perón », et courant « participationniste » de José Alonso), Onganía tente de maintenir la participation des différents secteurs du pays dans son gouvernement grâce à des comités consultatifs dans certains domaines de la politique industrielle et économique. En mai 1968, pressentant des velléités putschistes, Onganía destitue l'état-major, remplaçant ainsi Julio Alsogaray par Alejandro Lanusse, Benigno Varela par Pedro Gnavi et Adolfo Alvarez par Jorge Martínez Zuviría. « s'il est sûr qu'en Argentine il y eût une disparition partielle ou totale de certains groupes politiques - certains ont définitivement disparu -, (...) l'objectif central du Processus de réorganisation national (...) fut précisément de transformer le groupe national argentin, de transformer le sens dans lequel se comprend l'autorité, de transformer les relations sociales, la famille, l'éducation, (...) et en ce sens il est beaucoup plus juste de penser que la dictature s'est proposé la transformation du groupe national argentin à travers l'élimination d'une de ses parties. Le coup d’État a lieu le 24 mars 1976, trois ans après le coup d’État en Uruguay tandis que le Chili, la Bolivie et le Brésil étaient également gouvernés par des juntes militaires. Quatre juntes militaires se sont succédé jusqu'en 1983. Les généraux contraignirent également la famille du banquier David Graiver, mystérieusement décédé dans un accident d'avion en août 1976, à céder ses parts dans l'entreprise de papeterie Papel Prensa aux journaux Clarín, La Nación et La Razón, pour un prix dérisoire (seuls 7 000 dollars furent payés)[37]. Entre 2005 et 2009, une soixantaine de personnes ont été condamnées. En cela, les forces armées ont été influencées par la « doctrine de sécurité nationale » promue par le Pentagone dans le cadre de la guerre froide contre le Bloc de l'Est [4]. Une période pré-coloniale de rivalités entre populations sédentaires d'Indiens pré-Colombiens. Parmi les affaires connues, outre le général chilien légaliste Carlos Prats, assassiné dès 1974, on peut citer, dans les assassinats effectués à Buenos Aires dans le cadre de Condor, les parlementaires uruguayens Héctor Gutiérrez Ruiz et Zelmar Michelini, tués en mai 1976 avec les Tupamaros Whitelaw et Carmen Barredo ; l'ex-président bolivien Juan José Torres (juin 1976), le couple uruguayen Zaffaronni, séquestré par le bataillon 601 en septembre 1976 et possibles Tupamaros[16]. Cette politique, sans résultats satisfaisants pour la classe ouvrière, et qui déçoit les espérances populaires concernant le retour d'un Perón idéalisé, provoque en 1968 la scission de la CGTA, menée par le graphiste Raimundo Ongaro, ainsi que la radicalisation des Jeunesses péronistes. Le coup d'État de 1976 s'inscrit donc dans un contexte d'une crise politique qui durait depuis trente ans, avec tout au long de ces décennies, marquées par une crise économique persistante et l'incapacité de la dictature du général Ongania (1966-70) à y répondre, l'influence déterminante de l'armée sur la scène politique. L'inflation baisse ainsi à moins de 10 % en 1968, et 6,7 % en 1969[7]. En 1975, l’Argentine s'enfonce dans la spirale de la violence, marquée par l'action des guérillas (Montoneros et ERP), de l'extrême-droite (CNU) et du terrorisme d'État, qui pré-existe au putsch de mars 1976 avec l'action de l'escadron de la mort de la Triple A, pilotée par le ministre José López Rega, ainsi que par celle des services de police et de l'armée[16]. Nom féminin singulier. Les Mères de la place de Mai est une association des mères argentines dont les enfants ont disparu, assassinés pendant la guerre sale livrée en particulier par la dictature militaire. Des centaines de professeurs démissionnèrent dès le ministère Bruera, qui exigea que tous les noms et CV des membres de l'Université soient remis aux militaires[5]. Il s'agit de Ricardo Pedro Bruera (mars 1976- avril et mai 1977); Albano Harguindeguy, l'un des plus grands responsables des disparitions forcées, également ministre de l'Intérieur (mai - juin 1977); Juan José Catalán (juin 1977-août 1978); Harguindeguy (août - novembre 1978); Juan Rafael Llerena Amadeo (novembre 1978-mars 1981); Carlos A. Burundarena (mars 1981-décembre 1981) et Cayetano Licciardo (décembre 1981- décembre 1983). Il recommande dans un câble à la Maison Blanche : « Sans légitimer ni pardonner le gouvernement argentin pour la participation aux disparitions, nous ne devons pas appuyer les requêtes visant à les contraindre à rendre compte de celles-ci[16]. En échange, les narco-trafiquants boliviens financent les groupes paramilitaires de la région, en particulier les contras[11]. La « Révolution argentine » (1966-1973) est le nom officiel de la dictature militaire instaurée par le coup d'État du 28 juin 1966 qui renverse le président Arturo Illia (UCRI), élu en 1963. L'idéologue Jordán Bruno Genta (1919-1974), influent auprès des cercles militaires, affirmait ainsi, dans La Guerre contre-révolutionnaire (1964), que: « La doctrine et la pratique communiste n'est rien d'autre que le libéralisme moderne, poussé à ses conséquences ultimes dans le rejet de l'ordre occidental chrétien. La planification de l'extermination, qualifiée par les militaires de « guerre sale », fut décidée avant même le coup d'État, le contre-amiral Luis María Mendía expliquant par exemple à des marins que, pour sauver l'« idéologie chrétienne et occidentale », la marine devrait, vêtue de civil, pratiquer la torture et mettre en place... « un système d'élimination physique à travers les avions qui, en vol, jetteraient les corps vivants et drogués dans le vide, afin de leur donner ainsi une « mort chrétienne »[21]. À part Woo Jae-Sung, le congrès réunit le terroriste international Stefano Delle Chiaie[31], le major Roberto d'Aubuisson et Luis Ángel Lagos, fondateurs des escadrons de la mort au Salvador[31], Mario Sandoval Alarcón, aussi chef d'un escadron de la mort au Guatemala[31] et des membres du groupe terroriste anti-castriste Alpha 66[31]. Ces groupes ont interprété la guerre froide en termes de « choc de civilisation » et leur action en termes de défense de la chrétienté, considérant par ailleurs toute attitude de réforme ou de contestation comme symptôme du « mal communiste »[9]. Responsables entre mai 1969 et mai 1971 d'environ 300 vols de banques et autres actions directes[7] visant essentiellement à ridiculiser le régime ainsi que, selon le gouvernement, de trois enlèvements (dont Aramburu et, en mai 1971, le consul britannique Stanley Sylvester, responsable de Swift & Cie à Rosario, par l'ERP, qui le libère après un certain nombre de garanties sociales octroyées par la compagnie frigorifique) et trois assassinats[7] (le général Juan Carlos Sánchez, commandant du IIe corps de l'armée, assassiné le 10 avril 1972 par l'ERP et les FAR [10]), celles-ci ont pourtant du mal à s'implanter véritablement[7], les Montoneros ne prenant véritablement de l'importance qu'en 1972 et les enlèvements se multipliant (Oberdan Sallustro (es), directeur de la FIAT, enlevé en avril 1972 puis tué lors d'un échange de tirs; il fut alors remplacé par Luchino Revelli-Beaumont, etc.). La CAL est affiliée à la Ligue anti-communiste mondiale (WACL), présidée par le Coréen Woo Jae-sung, également dirigeant de la secte Moon[31]. Celle-ci permet l'emprisonnement (1 à 8 ans) de toute personne jugée coupable de propagande communiste et d'interdire à tout « communiste » l'exercice de quelque responsabilité que ce soit (édition, enseignement, syndicalisme, travail dans la fonction publique, etc.) Ainsi, ceux-ci qui croyaient trouver l'asile ou, tout au moins, l'indifférence dans les pays voisins, étaient en fait assassinés par la police locale. Les premières disparitions forcées ont aussi lieu (Juan Pablo Maestre et son épouse, ainsi que le couple Verd, tous des FAR, en juillet 1971; Luis Pujals de l'ERP en août 1971, etc.). À Tegucigalpa (Honduras), on envoie au dictateur Somoza le colonel Riveiro-Rawson (alias Balita) qui dirige trente hommes, issus en majorité de l'ESMA ou de Campo de Mayo, ou/et de l'extrême-droite (Juan Martin Ciga Correa, de la Milicia, qui participa à l'assassinat du général chilien Carlos Prats)[31]. ... des hommes et des enfants qui sont tués pour leurs idées et pour les luttes qu’ils mènent au nom de l’humanité. Le « Processus de réorganisation nationale » (« Proceso de Reorganización Nacional ») est le nom que s'est officiellement donné la dictature militaire argentine de 1976 à 1983, qui imitait ainsi le Proceso de reconstrucción nacional de la dictature uruguayenne. 35 000 soldats sont ainsi présents à Ezeiza pour empêcher la foule de s'y rassembler, avec 150 snipers de la police fédérale aux points stratégiques de l'aéroport [4]. Enfin, le président Carlos Menem amnistia personnellement, par décret, des centaines de militaires. La dictature argentine a été l'une des plus violentes d'Amérique latine avec quelque 30 000 disparus. Slate.fr — 8 mars 2012 à 9h11. « Argentine : le lien d'œil de la Cour suprême à la dictature », Liste de films traitant des dictatures militaires dans les pays latino-américains, Dictature militaire argentine de 1966-1973, Escuela superior de mecánica de la armada, centres clandestins de détention (Argentine), Catégorie:Desaparecido de la dictature argentine, Loi n°26 522 de Services de communication audiovisuelle (Argentine), Vie quotidienne sous la dictature du Proceso en Argentine, https://fr.wikipedia.org/w/index.php?title=Dictature_militaire_en_Argentine_(1976-1983)&oldid=178000680, Article contenant un appel à traduction en espagnol, Portail:Époque contemporaine/Articles liés, licence Creative Commons attribution, partage dans les mêmes conditions, comment citer les auteurs et mentionner la licence, 1982-1983: Cristino Nicolaides, Rubén Franco, Augusto Jorge Hughes. Malgré l’orientation antisémite de la junte, Israël lui fournit une assistance militaire contre les mouvements guérilleros[14]. La prétendue « guerre sale », qui, de fait, s'apparentait davantage à des opérations de police politique, à l'aide de quadrillages du territoire, de rafles et d'enlèvements, visait ainsi toute personne considérée comme subversive par la junte, ce qui allait des jeunes adolescents (mineurs compris) distribuant des tracts ou militant contre la hausse des frais d'inscription universitaires, aux journalistes, syndicalistes et prêtres, et finalement aux militants des Montoneros et de l'ERP, les deux principaux mouvements armés de l'époque qui avaient toutefois déjà été pratiquement démantelés, suite aux différentes opérations de contre-insurrection menée par l'armée sous Isabel Perón, avant le coup d'État. Toutefois, dans le même temps il réprime durement les mouvements sociaux et n'hésite pas à faire usage du terrorisme d'État (massacre de Trelew en août 1972 : des prisonniers politiques qui s'étaient rendus après une spectaculaire évasion sont assassinés la nuit)[12],[13]. Il fait voter une loi d'arbitrage obligatoire des conflits du travail qui suspend le droit de grève. En sept ans, la dette extérieure est multipliée par quatre[11]. Par ailleurs, un « Statut de la Révolution argentine » est promulgué, ayant même valeur juridique que la Constitution. "Nunca más" est l’intitulé du rapport rédigé, au retour de la démocratie, par la Commission nationale sur la disparition des personnes (CONADEP), sous l’autorité du grand écrivain Ernesto Sabato. Il est à son tour destitué moins d'un an plus tard et remplacé par le général Alejandro Lanusse, qui tentera de sauver le régime par une timide ouverture politique, dite du « Grand accord national », qui débouche in fine sur la convocation des élections de mars 1973, premières élections véritablement démocratiques depuis celles de 1946. Dès juillet 1982, Buenos Aires entama des négociations avec le FMI pour renégocier la dette externe[35]. Cependant, dès juin 1973, le massacre d'Ezeiza signalait l'intensité des conflits politiques, qui explose à la mort de Perón (juillet 1974). L'histoire des enfants volés apparait également dans le roman Si c'était à refaire de Marc Lévy (2012). L’ambassadeur des États-Unis, Raul Hector Castro, sait alors que le nombre de desaparecidos est bien plus élevé (en juillet 1978, il cite des informations de la Croix-Rouge, qui vient d’avoir accès à certains centres de détention argentins sous la pression internationale, selon lesquelles il y a plus de 20 000 détenus-disparus)[16]. Le régime fut responsable de la mort ou de la disparition de 30 000 personnes (les desaparecidos), de l'exil de millions d'Argentins et de la guerre des Malouines avec la Grande-Bretagne. L'idéologie technocratique et national-catholique de la dictature, La mise au pas de l'Université et la « moralisation » de la société, Le remaniement ministériel de janvier 1967: la politique économique de Krieger Vasena, La destitution de l'état-major (mai 1968) et l'apparition des guérillas, Chronologie de l'histoire argentine (1966-1973). L’Argentine est ainsi le dernier pays du Cône sud à basculer dans la dictature. Un éditorial de La Nación explique ainsi que « l'immoralité est l'un des visages montré par le communisme, en particulier auprès des jeunes » [1]. Argentine : justice pour les suppliciés, La primera nieta recuperada: con la verdad de origen, Tibio fallo por el robo de un bebé durante la dictadura argentina, Dictature : justice pour des « bébés volés », Le Condor à l'export : trafic de drogues, terrorisme d'État et démocratie militarisée, Negocios y dictadura: testimonios y documentos. Dagnino Pastore admit alors que la dette extérieure s'élève « à plus » de 35 milliards de dollars[35]. Il déclara aussi alors qu'une personne ayant participé à l'enlèvement du directeur de Fiat France (auparavant Argentine), Luchino Revelli-Beaumont, en 1977, effectué à Paris (et alors mis sur le compte de la « guérilla péroniste »), avait proposé par la suite à la CIA d'engager 50 mercenaires afin d'organiser une opération-commando visant à délivrer les otages américains de Téhéran, plan abandonné en raison du refus de leur donner des assurances-vie[32]. La liste des dictateurs modernes Temps de lecture : 3 min. La répression s'aggrave avec la loi n°17 401 d'août 1967, « Communisme: règles de la répression », préparée par le Conseil de sécurité nationale[1]. Revenant à la politique de Krieger Vasena, il dévalue le 18 juin 1970 le peso de 12,5 % [7] et favorise les investissements étrangers[7]. ». Deux semaines plus tôt, le quotidien espagnol El País citait le rapport de la Commission argentine des droits de l’homme (CADHU), à laquelle appartenait notamment l’avocat Rodolfo Mattarollo (es), exilé à Paris et qui travaillera à l’OFPRA, qui est intitulé Argentina: proceso al genocidio[25]. In 1984, during the first months of the democratic transition in Argentina, the media started to deal with, mainly, the disappeared and the clandestine repression. Ainsi, dès le 30 avril 1977, deux semaines après l’enlèvement du directeur de La Opinión, le journaliste Jacobo Timerman, les Mères de la place de Mai commencèrent leurs marches hebdomadaires. À l'issue de la condamnation, en octobre 2007, du prêtre Christian von Wernich, accusé d'avoir activement participé aux interrogatoires au cours desquels la torture était employée, le cardinal Jorge Bergoglio (futur pape François) a ainsi déclaré « si un membre quelconque de l'Église avait cautionné, par recommandation ou par complicité, la répression violente, il aurait agi sous sa responsabilité, péchant ainsi gravement contre Dieu, l'humanité et sa conscience »[12]. instruyó en el país sobre técnicas de tortura, « Les crises politiques récentes en Argentine », Montoneros: copamiento de La Calera, 1970, Dictature militaire argentine (1976-1983), https://fr.wikipedia.org/w/index.php?title=Dictature_de_la_Révolution_argentine&oldid=174911121, Article contenant un appel à traduction en espagnol, licence Creative Commons attribution, partage dans les mêmes conditions, comment citer les auteurs et mentionner la licence. En décembre 1969, le Mouvement des prêtres pour le Tiers-monde implore sans succès Onganía de mettre fin à son plan d'éradication urbanistique des villas miserias (bidonvilles). Patricio Rey est le nom du chanteur et leader du groupe de rock Los Redonditos de Ricota qui, depuis son premier album Gulp en 1984, est le seul à pouvoir réunir toutes les classes de la société argentine pour remplir un stade de plus de 50 000 places. Hollande rend hommage aux victimes de la dictature argentine. La guerre fut évitée grâce à une médiation du pape Jean-Paul II. La figure de Perón en exil, reconnue comme « leader mythique » par Lanusse lui-même [4], a réussi à cristalliser les espérances des classes moyennes et des étudiants qui s'ajoutent aux péronistes de la première heure (syndicats et classes populaires). En 1978, l'Argentine mobilisa ses troupes dans le cadre de l'Operación Soberanía, risquant la guerre contre le Chili, alors gouverné par le général Pinochet, pour une dispute territoriale concernant les îles Lennox, Nueva et Picton. À son retour, Perón reçoit pendant 28 jours, chez lui à Vicente Lopez, les principaux acteurs de l'époque, tentant de constituer un vaste front électoral qui donnera naissance au FREJULI (Front justicialiste pour la libération) [4]. La branche argentine de Ford remet aux renseignements militaires la liste de ses travailleurs et les données les concernant. Pensant faire fondre le mythe au contact du réel[4], Lanusse autorise soudain, le 7 juillet 1972, Perón à rentrer en Argentine. Peu avant de se retirer du pouvoir, la Junte s'auto-amnistie. Baltasar Garzon est également connu pour avoir enquêté sur les crimes commis par la junte militaire pendant la dictature argentine (1976-1983). L'état de siège est maintenu en permanence, les droits civiques et sociaux et les libertés suspendus (liberté de réunion, d'expression etc. En 1985, un Procès de la Junte fut organisé, et quelques hauts responsables de la dictature condamnés. Elle a fait près de 30 000 « disparus » (desaparecidos), 15 000 fusillés, 9 000 prisonniers politiques, et 1,5 million d'exilés pour 32 millions d'habitants , ainsi qu'au moins 500 bébés enlevés aux parents desaparecidos et élevés par des familles p… Avec la Nuit des Longs Bâtons de juillet 1966, la répression provoque l'exil de 301 professeurs universitaires, dont Manuel Sadosky, Tulio Halperín Donghi, Sergio Bagú et Risieri Frondizi[8]. Philip J. O'Brien et Paul Anthony Cammack (1985), Congrégation des coopérateurs paroissiaux du Christ-roi, poursuivre et assassiner chaque opposant politique, Affaire des enfants volés sous la dictature argentine, Poursuites judiciaires en Argentine contre les crimes commis lors de la dictature, L’effacement des traces, la mère, le politique, Dictature argentine : un procès pour les victimes françaises, La dictadura se propuso transformar a toda la sociedad, La política universitaria de la dictadura militar en la Argentina: proyectos de reestructuración del sistema de educación superior (1976-1983), General Ongania and the Argentine (Military) Revolution of the Right: Anti-Communism and Morality, 1966-1970, Prison à vie pour un prêtre collaborateur de la dictature, 30 ANIVERSARIO DEL GOLPE MILITAR EN ARGENTINA ; DOCUMENTOS MUESTRAN APOYO DE EEUU Y LA BRUTAL REPRESION DE LA DICTADURA. Le gouvernement de Valéry Giscard d’Estaing était très probablement également au courant des agissements de la junte, puisqu’il intervint en novembre 1977 pour faire rendre à leurs grands-parents deux enfants (3 ans et 6 mois) d’une Française assassinée, Françoise Dauthier[3],[27]. Le 22 juin 1976, le HCR lance un appel demandant que des visas soient accordés pour permettre aux cibles de la dictature de quitter l'Argentine, la junte s'opposant à leur exil[19]. D'autres lois spécifiques permettant la censure sont promulguées (n°17 741 et 18 019 de mai et décembre 1968[1]), puis Onganía institue en février 1970 le Conseil national de la radio et de la télévision (CONART) chargé de contrôler les médias (ancêtre du Comité Federal de Radiodifusión (es) créé en 1980 et abrogé par la loi n°26 522 de 2009). De 200[31] à 400[32] assesseurs argentins participent au putsch, dont le lieutenant Antonio Pernia, bourreau de l'ESMA et le lieutenant-colonel Mohamed Ali Seineldin, ex de la Triple A[31]. Les ministres de l'Éducation n'ont pas cessé de changer, leur politique étant sujette aux changements d'orientation des différentes juntes. Après la séquestration de certaines des fondatrices, les Mères n’abandonnèrent toutefois pas la lutte, et devinrent célèbres lors de la Coupe du monde de football de juin 1978, la télévision hollandaise diffusant alors une de leurs manifestations silencieuses[26]. C'est le seul dossier dans lequel apparait noir sur blanc son nom. Les secteurs les plus extrémistes de l'armée se reconnaissaient dans la revue intégriste et anti-sémite Cabildo; les forces armées en général ont été influencées par le catholicisme intégriste développé par « des groupes et des individus tels que la Cité catholique, Jean Ousset, Carlos Sacheri, Jordán Bruno Genta, l'abbé Julio Meinvielle ou la Congrégation des coopérateurs paroissiaux du Christ-roi[7]. Ceci leur évita le sort échu à 500 bébés de desaparecidas, placées dans des familles proches du pouvoir, ceci dans un objectif de purification idéologique de la population (les enfants ignorant bien entendu leur statut d’enfant adopté, et étant élevés par des personnes proches de l’idéologie d’extrême-droite de la junte). (...) la terreur nous a tous traversé et a laissé des effets à l'intérieur de chacun de nous. Par ailleurs, la « Révolution argentine » a été qualifiée d'« État bureaucratico-autoritaire » par le politologue Guillermo O'Donnell (1982), qui désigne par là le type de régime apparu au Brésil avec le coup d'État de 1964, ainsi qu'en Uruguay avec celui de juin 1973 et au Chili avec celui de Pinochet. Cette continentalisation de la guerre sale avait commencé dès le 17 juillet 1980, le général Leopoldo Galtieri appuyant le Cocaine Coup de Luis García Meza Tejada en Bolivie, où se réfugia Klaus Barbie, chef de la Gestapo à Lyon. Par conséquent, on ne peut pas séparer le communisme du libéralisme[1]. Des campagnes de moralisation de la société sont lancées, menées par les chefs de la police le colonel Enrique Green et Luis Margaride (futur chef de la police provinciale de Buenos Aires en 1974) [1]. C’est mon sentiment, c’est mon malheur. Le putsch a été mené par le général Juan Carlos Onganía, qui dirige la junte jusqu'en juin 1970, avant d'être lui-même poussé vers la sortie par l'armée et remplacé par le général Roberto Levingston, qui décide d'approfondir la « Révolution argentine ». Mais elle a vu aussi passer d'autres ethnies comme la culture de Santa Maria jusqu'à la culture de la Pampa. La dernière modification de cette page a été faite le 21 septembre 2020 à 15:12. ». dans l'Antiquité, à Rome, régime politique transitoire dans lequel un magistrat se voyait investi de tous les pouvoirs lors d'une crise grave en politique, système dans lequel un dirigeant s'empare de tous les pouvoirs et gouverne en autocrate au … Le coup d’État du 24 mars 1976 est réalisé seulement trois ans après la fin de la dictature de la Révolution argentine (1966-1973). Jusqu'à présent, l'Église s'est refusée à reconnaître son rôle dans la légitimation de la dictature et des crimes commis par celle-ci. L’opération est finalement abandonnée en raison de la mort de Tito et alors que les forcées armées yougoslaves ont relevé leur niveau d'alerte[34]. Cette phrase souvent citée peut-être trouvée par exemple chez I. Barki. Au contraire, elle conçoit le régime militaire comme permanent et comme une fin en soi, se présentant comme seul acteur légitime du champ politique et héraut d'une véritable « révolution » qui purifierait la société des scories de la démocratie libérale, remplacée par un projet de type corporatiste. Les deux furent toutefois contraints à la démission 53 jours plus tard, le néolibéral Jorge Wehbe devenant ministre[35]. La junte organisa alors, de manière méthodique et planifiée, la répression massive et systématique des opposants en dehors de tout cadre juridique, via la tactique des disparitions forcées et des vols de la mort. . En Argentine, l'impunité est symbolisée par deux grandes figures à bien des égards opposées, Julio Lopez d'une part, victime du terrorisme d'Etat et Alfredo Astiz, répresseur sinistrement connu sous le nom de « l'ange blond » ou « l'Ange de la mort » qui, bien que condamné par des tribunaux européens, reste en liberté dans son pays. Depuis la condamnation, en décembre 2009, du juge fédéral Victor Brusa pour crimes contre l'humanité, plusieurs magistrats ont été inculpés pour leur complicité active avec la dictature. Plus … L'âge de la retraite est reculé, et d'autres mesures réactionnaires sont prises concernant le droit du travail. It documented the forced disappearances of 8,961 Argentines under the Ce dernier arrive à l'aéroport d'Ezeiza (province de Buenos Aires) le 17 novembre 1972, le pouvoir ayant renforcé l'état de siège pour la circonstance afin d'éviter tout soulèvement populaire[4]. Au cours de l'été 1982, la Banque centrale met en place un ensemble de mesures destinées à réduire l’endettement du secteur privé selon le principe de privatisation des profits et socialisation des pertes. » Le 18 novembre 1972, près de 100 000 personnes, en majorité des membres des Jeunesses péronistes, défilent autour de la maison du général[4].