- [18] (1990) L’arrivée du Saint-Esprit est un don de la grâce, conférée aux fidèles. Ce n’est que dans la mesure où les fidèles conservent leur foi dans le Christ – par lequel ils deviennent les enfants de Dieu, et les cohéritiers de Christ par l’adoption (en ligne avec Jean 1,12 : « dedit illis potestatem filios Dei fieri, credentibus in eum ») – qu’ils ne pèchent pas. Pierre-Marie Hombert a montré que, avant même que la controverse pélagienne mît en question la relation entre la grâce divine et le libre arbitre humain, la conception augustinienne d’une grâce totalement gratuite (car l’humanité mérite seulement la punition, alors que tout le bien, en l’homme, est reçu de Dieu) n’était pas absente de ses discours homilétiques. He speaks of it in his Retractations, Bk. Gert Partoens (ed., introd. Augustin écrit le texte suivant dans un contexte clairement régi par la conviction que la foi doit être considérée comme un don de Dieu : « Et hoc propter credentes et non credentes se dixisse manifestauit exponens quod dixerat : nisi Pater, qui misit me, traxerit eum [Jean 6,44], id ipsum aliis uerbis repetendo in eo, quod ait : nisi fuerit ei datum a Patre meo [Jean 6,66]. Il est faux, à son avis, de soutenir que les personnes humaines sont capables de recevoir le Christ sur base de leur propre liberté de choix et sans l’aide de la grâce. Paris, Plon, 1927 (OCoLC)610119601: Named Person: A contrario, le refus de la bonté divine est la méchanceté humaine41. Quia nemo, inquit, uenit ad me, nisi Pater qui misit me, traxerit eum [Jean 6,44] » [PL 44 :972/19-25]. Selon Augustin, la potestas de devenir un enfant de Dieu – de croire – est reçue. Cette exégèse est évidemment caractéristique de la plupart des écrits anti-pélagiens et des sermons situés dans la même période (les Sermones 143 ; 306 ; le Tractatus 53). Nam utique bonos docebat orare, non malos, quibus praecepit, ut dicerent : Pater noster, qui es in caelis [Matt. Sed uenit uobis gratia. Augustin ne considère pas que cette « élection » est une violation de la justice de Dieu. Augustine through the Ages. XCVI - CHANT POPULAIRE. 28 Müller : 13-14/09/avant 412, Zarb : 411, Rondet : 411/412, La Bonnardière : 410. Depuis le début de la controverse pélagienne, Augustin argue de ce que l’impeccantia est possible en théorie, bien qu’aucun croyant ne puisse prétendre seul à cette réalité. Ce trahere est : « non necessitas, sed uoluptas, non obligatio, sed delectatio […] »65. [CSEL 60 :428/10-16]. Les versets bibliques cités semblent répondre à cette question en soulignant la prééminence de Dieu dans l’acte de foi. Le fait que pourtant Dieu nous sauve est une expression de sa miséricorde. 73 « Après 396, Augustin juge qu’on vient à la foi parce qu’on est appelé (Simpl. Il est possible, néanmoins, que ces considérations pastorales et la différence de genre entre les écrits descriptifs et les homélies exhortatives puissent offrir une hypothèse explicative complémentaire à propos du traitement différencié de la fides, à savoir que le public d’Augustin était composé de croyants et qu’il ne considérait pas toujours nécessaire d’entrer dans les détails sur la source de la foi humaine ; ses sermons acceptent implicitement la foi comme un don. Retrouvez toutes les phrases célèbres de Saint Augustin D'Hippone parmi une sélection de + de 100 000 citations célèbres provenant d'ouvrages, d'interviews ou de discours. À ce titre, Jean 1,12 fait ici allusion à la responsabilité humaine, sans l’identifier spécifiquement à la foi. Le traitement du medicus (le Christ) est administré et, dans ce sens, il relève d’une initiative divine. Jean 20,28-29), mais avec des esprits purifiés – sous la forme en laquelle il est l’égal du Père (et pas, par conséquent, sous sa forme incarnée). 38 (388-396) ; ep. Seul un petit nombre de références précède la controverse, et certaines de ces références ne traitent pas de la fides49. Selon Augustin, la liberté n’est pas à considérer d’emblée comme le pouvoir du choix. 6,12 et 1 Jean 1,8 durant cette période. La Doctrine De La Guerre Juste De Saint Augustin à Nos Jours. 3 Christine Mohrmann, « Saint Augustin prédicateur », Études sur le Latin des Chrétiens, 1 (éd. Augustin remarque que tous les péchés sont remis lorsque l’on croit dans le Seigneur. 20À l’une ou l’autre occasion, Jean 6,44 apparaît dans le corpus anti-pélagien en dehors du contexte de la fides strictement dit, se référant à la prédestination en général. An Encyclopedia (ed. 27La moindre présence, voire la non-thématisation du sujet de la fides comme grâce dans les sermons d’Augustin, observées dans le contexte de son exégèse de Jean 1,12, n’impliquent pas qu’il n’a pas considéré cela comme important ou que ses sermons ont maintenu une opinion différente de ses traités sur cette question. place that this doctrine holds in the whole system of his religious thought and of some of its peculiarities; (IV) some consideration of the influence that Saint Augustine exercised on the development of this particular doctrine in theologians and doctrinal systems. 6Dans d’autres textes, Augustin se montre plus précis, expliquant Jean 1,12 dans le sens d’une potestas filios Dei fieri accordée comme un don à l’humanité. 5.0 out of 5 stars On Christian Doctrine. Toutefois, une telle foi est une tâche que l’homme doit accomplir. Sur la « glorification céleste en Dieu » dans Augustin, et plus précisément sur « se glorifier dans l’ultime miséricorde de Dieu », Hombert indique que le s. 143.2 (ensemble avec perf. Maintenant que la foi n’est plus si digne de louange, refuser de croire aujourd’hui en est devenu d’autant plus condamnable. iust. — Paris, Pion, 1927. Cependant, des thèmes plus spécifiques (comme les questions de la prédestination, ou de l’initium fidei conçu comme un effet produit par la grâce sur la uoluntas humaine) n’apparaissaient pas dans ces premiers sermons, alors qu’Augustin les avait déjà exposés dans ses écrits spéculatifs/systématiques de cette période (particulièrement dans l’Ad Simplicianum de 396/398)1. 1.2.10). Selon Augustin, le meilleur exemple en est l’incroyance des Juifs32. C’est pour cette raison que les croyants doivent prier – selon le commandement du Seigneur – pour ceux qui les persécutent. 11,28], hoc ipsum tibi arrogare intendis, quia uenisti ? For I have since learnt that it is not a well-established fact, as I said it was, that Jesus the son of Sirach, who wrote the book Elle s’inscrit dans le mouvement qui conduit l’homme, selon sa vocation, à participer à la vie divine »[6]. Il défend une position similaire dans le De praedestinatione sanctorum (428-429). Pierre-Marie Hombert, Gloria gratiae. 25 Augustin, s. 97A.2. - 2 (1997) Paris : Institut d'études augustiniennes , 1997 Augustine De doctrina Christiana (1995) Oxford : Clarendon press , 1995 De doctrina christiana. Venimus, sed nondum peruenimus. Sacraments or Philosophy. Ceci se passe par l’intermédiaire de l’adoption, par le don gratuit de Dieu, et non par nature (à l’exception du Christ). Ecce habetis modo natos : dedit eis potestatem filios Dei fieri [Jean 1,12]. Ceux qui croient, entendent l’Évangile à la fois de l’extérieur et de l’intérieur, et ils reçoivent le don de la foi. 20,8-9 sont situées aussi dans ce contexte : « Cum enim rex iustus sederit in throno, quis gloriabitur castum se habere cor ? Nous le fêtons cette semaine, ainsi que sa mère, sainte Monique. Comment pouvons-nous alors expliquer que le thème de la gratia fidei soit moins présent ? Quia ueni, reficit me. Augustin suggère que cette foi est la iusta causa de la souffrance des martyrs37. Le reste du traité est encore plus explicite en la matière. 25L’allusion à Jean 6,44 est limitée presque exclusivement au cadre anti-pélagien. « Ille quippe trahitur ad Christum, cui datur ut credat in Christum. 2. 37 Augustin, s. 306.2 (Rebillard : martyrs de Massa Candida 18/08/397, Gryson : martyrs de Massa Candida 18/08/415-420, Hombert : 415-420). Purchase. L’accent se trouve particulièrement mis sur la part de l’iniative humaine dans la foi dans trois Sermones ad populum. À ce titre, ils nous mènent au centre de la pensée d’Augustin sur la fides et la gratia. 342 pp, Pedone, 1935. 6 Augustin, s. dom. 153.13. Porro si poetae dicere licuit : trahit sua quemque uoluptas, non necessitas, sed uoluptas ; non obligatio, sed delectatio, quanto fortius nos dicere debemus trahi hominem ad Christum, qui delectatur ueritate, delectatur beatitudine, delectatur iustitia, delectatur sempiterna uita, quod totum Christus est ? 16Julien d’Éclane renvoie à l’usage par Augustin de Jean 1,12 dans le Contra duas epistulas Pelagianorum 1,5 (cf. Quia dat amorem, sarcinam suam imponit mihi leuem amanti et diligenti. Ce sermon traite de la péricope Jean 16,7-11 : la promesse du Christ d’envoyer le Saint-Esprit pour porter un jugement sur le monde31. Dans la majorité de ses commentaires sur le verset, son explication s’attache à éclairer le thème de la gratia et le rapport entre gratia et fides. 26.5. En § 3 Augustin observe que nous croyons avec le cœur. tr. ». Liste des citations de Saint Augustin D'Hippone classées par thématique. Elle est offerte par la grâce de Dieu à travers le Christ, comme on peut le lire dans Jean 1,1245. Aspects pastoraux et spéculatifs », Revue de l’histoire des religions [En ligne], 1 | 2014, mis en ligne le 01 mars 2017, consulté le 19 avril 2019. tr. In the second book,(2) I made a mistake as to the authorship of the Augustin insiste dans ce paragraphe sur le fait que la personne humaine doit croire d’abord et seulement ensuite voir. La basilique, qui se dresse sur une colline, surplombe la basilique de la Paix que Saint-Augustin a construite, où il a prêché ses homélies et fondé sa communauté religieuse. 22In Iohannis euangelium tractatus 26 (414) est situé à l’époque de la controverse pélagienne. Augustin conclut donc que l’homme a reçu la foi de Dieu : outre cette potestas, le croyant reçoit également la persévérance dans cette foi. 4,7 (« Quid enim habes, quod non accepisti ? Se glorifier en Dieu, principe et fin de la théologie augustinienne de la grâce, [CEA Série Antiquité 148], (Paris, 1996), 553 (n. 200), 554-555 (n. 203, 204, 206). Mais ledit équilibre n’est, à ce stade, pas appliqué à la fides. La Brière, Y. de, Le droit de juste guerre, tradition théologique, adaptations contemporaines, Pedone, Paris, 1938. Augustin compare ainsi l’homme sauvé par la grâce à un mouton qui est attiré par la vue de l’herbe lorsqu’il a faim. Ipsum audi uocantem : Nemo ad me uenit nisi Pater qui me misit traxerit eum [Jean 6,44] » [CChrSL 41 :388/209-389/229]. In-8° carré de vin-482 pages. Paris : Joubert, 1843 Néanmoins, bien que l’usage précoce de ce verset ne soit pas toujours clairement formulé et n’autorise pas toujours un lien spécifique avec la fides, on le trouve souvent en relation avec la grâce. Ps. 29 Augustin, en. Après cette date il influencera plutôt des mouvements que le catholicisme combattra comme le protestantisme et le jansénisme. L’actif (ueni) et le passif (accepisti) sont ici mêlés23. Le péché de l’incroyance a été ajouté aux péchés de ceux qui ont refusé de croire après l’avènement du Christ (cf. C’est la foi qui justifie le pécheur. Il souligne que la foi est une tâche humaine : si les hommes accomplissent ce que Dieu leur demande, ils sont adoptés comme les enfants de Dieu. Augustin veut signifier ici que seule la foi dans le Dieu invisible peut avoir pour résultat la vision de Dieu après la Résurrection. Où était chez Saul – le persécuteur des chrétiens – la bonne volonté qui méritait sa conversion ? À deux reprises – dans les sermons précédant la controverse – Jean 6,44 apparaît dans le contexte de la distinction entre les Juifs et les gentes où il est utilisé pour expliquer que la conversion des gentes est le travail de Dieu50. Among Augustine's most important works are The City of God, De doctrina Christiana, and Confessions. Jean 1,12 est également mal interprété en ce sens que la foi (antérieure et librement choisie) mérite la grâce (cf. iust. Il se réfère en ce cas à l’exemple de Saul. 18La grande majorité des références à Jean 6,44 se retrouvent dans les écrits anti-pélagiens et les écrits de l’époque de la controverse pélagienne. Sección de Teología y Filosofía, 189], (Barcelona, 1991), 383-385. The Relationship between Grace and Free Will in the Discussion of Augustine with the so-called Semipelagians. Dans la lettre 194 (418-419) à Sixte (le pape suivant), avec son accent anti-pélagien, Augustin insiste sur base de Jean 6,44 pour affirmer que la foi nous porte vers le Christ et que cette foi nous est accordée comme un don57. En d’autres termes, comme la foi se rapporte à ce que la personne humaine ne peut pas voir18, Augustin conseille : « Croyez que vous pourriez être capable de voir, si bien que vous puissiez mériter cette capacité de voir ». Crede, et uenis ; ama, et traheris. Cependant être attiré vers la foi et l’embrasser ne peut pas se faire sans la volonté de l’homme63 : on ne peut être attiré malgré soi (inuitus)64. Le caractère de grâce se manifeste aussi à l’évidence dans l’hypothèse où l’œil intérieur (le cœur) doit être donné à la lumière intérieure pour pouvoir voir (Augustin, s. 360B.10 ; 15) et que le medicus (le Christ) purifie le cœur avec/par la foi (Actes 15,9). 10Quant à l’affirmation selon laquelle le fait de croire, et l’orthodoxie de cette foi, relèvent également d’un don de la grâce, elle se trouve rarement dans le contexte de Jean 1,12 hors de la période de la controverse pélagienne. The four books of St. Augustin On Christian Doctrine (De Doctrina Christiana, iv libri) are a compend of exegetical theology to guide the reader in the understanding and 1Existe-t-il une différence entre le traitement de la grâce dans les sermons d’Augustin (sermones ad populum, enarrationes et tractatus –c’est-à-dire dans ses initiatives pastorales destinées à exhorter sa communauté à mener une vie active éthique, fidèle et pieuse) et dans ses écrits spéculatifs et systématiques – particulièrement ses écrits anti-pélagiens, dans lesquels Augustin a souligné la nécessité absolue et la nature entièrement inclusive, gratuite et omniprésente de la grâce dans tous les aspects de la vie chrétienne ? 2.114-115, Rebillard: -, Gryson: -, Hombert: -. 4,7, il exprime alors sa conviction que les personnes humaines ne peuvent pas venir à Dieu de leur propre chef. 4.44 ; 5.14. XCII - CONFÉRENCE De saint Augustin avec Emérite, ÉVÊQUE DONATISTE A CÉSARÉE. Michele Pellegrino, « General Introduction », Sermons I (1-19). De façon moins explicite, Augustin étudie dans l’Enarratio sur le Psaume 72 (13-14/09/avant 412)28, le verset 24, dans lequel le psalmiste déclare que Dieu l’a pris par la main droite. Ce sont des enfants de Dieu dans la mesure où cette potestas leur a été accordée par Dieu parce qu’ils L’ont accepté et fait, pour ainsi dire, le choix de Le recevoir. 93.5 (407-408). 31 « Ego ueritatem dico uobis, expedit uobis ut ego uadam. Ille quippe trahitur ad Christum, cui datur ut credat in Christum. apostle seems to restrict the application of the name 'Old Testament' to the law which was given on Mount Sinai. En d’autres termes, seuls ceux qui sont attirés par Dieu sont sauvés58. Ce verset ne se trouve pas dans le s. 143,2, bien que Pierre-Marie Hombert est enclin à argumenter que celui-ci contient l’idée que les gens ne devraient pas se glorifier dans leur propre iustitia ou prétendre qu’ils sont sans péché. 5. Quia ueni, iugum suum imponit mihi suaue. Par ailleurs, une partie des sermons d’Augustin présente (plus ou moins explicitement) un objectif et un contenu polémiques, et ont pour but de lutter contre les thèses des manichéens, des donatistes, des pélagiens, entre autres4. tr. sanct. Il ne propose toutefois pas de développement systématique sur le rôle de la foi dans ce processus d’adoption12. Get the Magazine. 35 Augustin, s. 143.3. Quid est trahi uoluptate ? En d’autres termes, il insiste sur l’idée que la foi est un don et que cette compréhension devrait nous inciter à l’humilité et à la gratitude76. Augustin, ep. 10,6-10, Augustin soutient que le salut consiste à croire dans le Christ ressuscité et dans la iustitia35. Mais dans quelle mesure exacte nous devrions considérer la foi elle-même comme une grâce, comme un don du Saint-Esprit, voilà qui n’est pas encore tout à fait clair. En bref, il est devenu évident que les sermons sont liés aux écrits systématiques et, qu’en même temps, ils traitent de la gratia fidei d’une manière qui leur est propre et unique77. finished, I thought it better to complete them before passing on to the revision of others. eu. 36,4]. Quomodo uenisti? Le Christ a en effet dit : « Rogaui pro te, Petre, ne deficiat fides tua [Luc 22,32] ». Gunter Kleemann . Augustin ajoute que les chrétiens sont des gens qui sont venus à la foi et qui marchent dans la foi, bien qu’ils sont faibles et soumis à la tentation. On Christian Doctrine Saint AUGUSTINE OF HIPPO (354 - 430) , translated by J. F. SHAW ( - ) De doctrina Christiana, On Christian Doctrine, is a famous treatise by Augustine of Hippo, consisting of four books that describe how to interpret and teach the Scriptures. Sur le sous-diacre Rusticianus. - 2 (1997) Paris : Institut d'études augustiniennes , 1997 Augustine De doctrina Christiana (1995) Oxford : Clarendon press , 1995 De doctrina christiana. in m. 2.15 (393/395). knowledge of chronology, solved a great difficulty, when he showed that Plato and Jeremiah were contemporaries,(5) my memory betrayed me. Augustin a une très forte influence sur la théologie occidentale jusqu'à l'arrivée du thomisme au 13 siècle. 20 Rebillard : après 410, Gryson : le dimanche après la Pentecôte, après 410, Hombert : -. Il n’établit pas une distinction « tactique » entre ses écrits traitant du caractère exhaustif de la grâce et ses sermons, où il se concentre sur l’initiative humaine pour des raisons pastorales. Une étude attentive de ces deux versets nous permettra de détecter les similarités et les différences entre les écrits antérieurs et postérieurs à 411/412, ainsi que ce qui sépare les différents genres de textes composés par Augustin (spécialement les sermons et les traités anti-pélagiens) à propos d’un aspect spécifique de la doctrine augustinienne de la grâce : le statut de la foi. Pel. Basilique Saint-Augustin à Annaba, Algérie. supra). 26.4. La juxtaposition des pôles actifs et passifs de la foi sur la base de Jean 1,12, avec l’accent mis sur le rôle humain, figure en première instance dans les écrits les plus anciens d’Augustin. 1880. Augustin utilise Jean 6,44 dans ce sermon pour décrire la foi comme un don de Dieu d’une part, et comme un acte libre de la personne humaine de l’autre. 3.6 (406/407). 2,11-12]. Ils devraient se glorifier plutôt dans la misericordia du Seigneur. supra), une référence qu’Augustin mentionne lui-même dans le Contra Iulianum opus imperfectum (429/430). "Finding that the books on Christian Les impii sont assis sur la main gauche. An forte quia uel uenisti audiens : Venite ad me [Matt. 51 Augustin, s. 112A.11 (s. Caillau 2.11.11, Rebillard : près de 400, Gryson : 403-404, Hombert : 403-404). Nous avons remarqué la continuité entre les genres. 49 Augustin, diu. Augustin demande à ses auditeurs de ne pas mentir et de ne pas se contenter d’être un homme comme l’a été Adam : au contraire, il les exhorte à dire la vérité comme le Christ. 17Jean 1,12 paraît être réparti proportionnellement dans la totalité de l’œuvre augustinienne. Doctrine de saint Augustin sur la liberté et la Providence, par Ernest Bersot,... -- 1843 -- livre En fait, ce serait juste que tous devraient être punis, car nous sommes tous pécheurs (à l’exception du Christ). 54 Augustin, c. ep. Quae potestas nisi detur a Deo, nulla esse potest ex libero arbitrio, quia nec liberum in bono erit, quod liberator non liberauerit, sed in malo liberum habet arbitrium, cui delectationem malitiae uel occultus uel manifestus deceptor inseuit uel sibi ipse persuasit ». Augustin établit ici un lien avec Gal. La Doctrine de Saint Augustin sur l'Esprit'Saint à propos du « De Trinitate* (suite) 1 On a vu dans les pages précédentes comment S. Augustin concevait les rapports entre les trois divines personnes et quelle « propriété » il attribuait à l'Esprit-Saint. interpretation of Scripture, the last giving directions as to the mode of making known our interpretation. Additional Physical Format: Online version: Combes, Gustave, b. 16,17, où le Christ dit à Pierre que son intuition – que Jésus était le Christ, le Fils de Dieu – lui a été révélé. ), Sancti Aurelii Augustini. « Itaque non ait : facite ista, quia estis filii, sed : facite ista, ut sitis filii »8. 36 Augustin, s. 143.4. Nonne ouis trahitur, cum esurienti herba monstratur ? Cela impliquerait que leur choix leur mériterait la potestas de devenir enfants de Dieu. Aspects pastoraux et spéculatifs », Revue de l’histoire des religions, 1 | 2014, 47-70. Néanmoins, il représente déjà une explication systématique du sens du trahere divin, qu’Augustin théorisera explicitement dans les Sermones 30 et 131 (les deux en 417) et par la suite dans le De gratia Christi (418). Cette potestas est un don de Dieu, et c’est grâce à elle que l’homme peut désirer ce qu’il désire ; cette uoluntas est préparée par le Seigneur (Prov. Dans son De sermone Domini in monte (393/395), par exemple, Augustin clarifie le statut de la fides en faisant référence à ce verset. 67 Rebillard : 412-416, Gryson : septembre/octobre 416, Hombert : septembre-octobre 416, Partoens : à la fin de septembre-début octobre 417. Augustine is my Catholic patron saint.Whilst reading this I honestly believe he wrote this,unbeknown to him,with me in mind!Amazing and incredible. L’histoire des doctrines pédagogiques n’a peut-être pas fait k saint Augustin toute la place que méritent sa vie et son œuvre dont l’unité réside cependant dans Y enseignement et même dans Vinstruction au sens fort et ancien du mot. 10 Rebillard : -, Gryson : -, Hombert : -. Michele Pellegrino, « General Introduction ». Augustin argue de cela avec Jean 6,44. spécialistes de Saint Augustin sinteressant à sa doctrine trinitaire se limite souvent à son traité De Trinitate écrit entre 400 et 420 AD pour décider de tout ce quil a dire sur le mystère. qu. 3.3 (397/399) ; s. Dolbeau 22.18 (s. 341 Aug., Rebillard : -, Gryson : 12/12/403, Hombert : -) ; trin. 15.33.) Amanti suaue est ; non amanti durum est. Les sermons ne dénient pas la foi comme étant donnée par Dieu, mais consacrent cependant une attention plus grande à la responsabilité humaine, alors que les traités font parfois l’inverse. eu. Regout R., La doctrine de la guerre juste de saint Augustin à nos jours, Pedone, Paris, 1935 (cote à l'École : TH p 412 8°) . THE DOCTRINE St. Augustine gives utterance in many passages, as the occasion de By Robert Regout. Augustin recommande la prière à ceux qui n’ont pas encore été attirés vers Dieu62. Oeuvres de saint Augustin 11. 140.11 (411/412). 65 Augustin, Io. Dans le prolongement de ce sermo, par ailleurs, Augustin ne déclare pas clairement que la foi elle-même est déjà un don de la grâce, bien qu’une telle position puisse être considérée comme la conséquence implicite du raisonnement qui sous-tend l’ensemble du sermon. « Numquam aduertistis quemadmodum canes lapides unctos lingunt ? Par la foi en Christ, les croyants sont libres, et agissent comme des enfants par amour. Nous ne devons pas prier pour qu’ils reçoivent la grâce de Dieu en échange de leur bonne volonté. « Fides igitur ad Christum nos trahit, quae nisi desuper gratuito munere nobis daretur, non ipse diceret : nemo potest uenire ad me, nisi Pater, qui misit me, traxerit eum [Jean 6 :44] » [CSEL 57 :185/16-18]. La foi est comme un héritage qui n’est pas réduit par le nombre de bénéficiaires. mer., et c’est un point sur lequel il revient sans cesse, comme il ressort clairement, par exemple, de sa combinaison répétée de Matt. En Sermo 306 (415-420), Augustin prêche que la décision de vivre une bonne vie (telle que l’on n’a plus besoin de mourir dans la peur – à l’image des martyrs) est une potestas accordée par Dieu à ceux qui croient. L’homme a reçu cette grâce de Dieu en croyant dans le Fils. sermons and systematic-polemical writings) of Augustine’s oeuvre concerning his teachings on faith as grace. En voici treize notions-clés. Il commence en déclarant que l’expression « venir au Seigneur » signifie la foi dans le Seigneur. 1Existe-t-il une différence entre le traitement de la grâce dans les sermons dAugustin (sermones ad populum, enarrationes et tractatus cest-à-dire dans ses initiatives pastorales destinées à exhorter sa communauté à mener une vie active éthique, fidèle et pieuse) et dans ses écrits spéculatifs et systématiques particulièrement ses écrits anti-pélagiens, dans lesquels Augustin a souligné la nécessité absolue et la nature entièrement inclusive, gratuite et omniprésente de la grâce dans tous les aspects d… « Idcirco ipse Dominus quos dicit bonos propter participationem gratiae diuinae, eosdem etiam malos dicit propter uitia infirmitatis humanae, donec totum, quo constamus, ab omni uitiositate sanatum transeat in eam uitam, ubi nihil omnino peccabitur. La Doctrine De La Guerre Juste De Saint Augustin à Nos Jours. [CSEL 44 :409/21-410/8]. 134.22 (Müller : -, Zarb : la seconde moitié de 411-412, La Bonnardière : 408-411, Hombert : 403-404). (Voir le parallèle en Augustin, ep. 40 Augustin, ep. Dans le De natura et gratia (carême 415), Augustin fait usage de ce verset pour faire allusion à la nature pécheresse de la personne humaine, en faisant valoir que nous ne pouvons certainement pas être des enfants de Dieu par nature, car la nature humaine est corrompue par le péché.