Comme cela crée des problèmes pour certains magistrats (en particulier les consuls et préteurs), leur imperium peut être occasionnellement « prorogé ». Les magistrats ont à la fois le pouvoir et le devoir de lire les présages (auspicia). Dans la pratique, cela n’entraîne aucune réelle restriction de pouvoir. La méthode selon laquelle le premier interrex est choisi pour un interregnum donné reste inconnue[4]. Un dernière restriction aux pouvoirs des magistrats tient dans le fait qu'ils exercent des mandats limités dans la durée, généralement à une année. Les membres d'un même collège ne sont pas obligés d'agir collectivement et il en résulte dans les faits une répartition des tâches entre chaque membre. Ses pouvoirs tribunitiens lui procurent tout pouvoir sur l'appareil civil à Rome et rend sa magistrature et sa personne sacrosaintes. Le plus important des pouvoirs des magistrats est l'imperium. Ce sont les plus importants magistrats de la République Romaine. En pratique, ils agissent comme gouverneurs provinciaux[17]. J.-C., c'est le dictateur, magistrat extraordinaire, qui possède plus de pouvoirs que n’importe quel autre magistrat. L'empereur a aussi le contrôle sur les institutions religieuses[37]. Cette volonté organisatrice n'est finalement pas suffisante pour empêcher le régime républicain de s'effondrer[2]. La transition du régime monarchique au régime républicain n'est pas brutale et se fait progressivement. Chaque magistrat était investi d’un certain pouvoir, et le dictateur, lorsqu’il y en avait un, avait le plus haut niveau de pouvoir. La fonction de proconsul dans la Rome antique correspond à la notion actuelle de gouverneur. Le dernier dictateur conventionnel est nommé en 202 av. Le principal magistrat extraordinaire, le dictateur, est nommé avec laval du Sénat. Leurs tâches sont souvent d’ordre financier. La provocatio sert à contrôler le pouvoir de cœrcition (coercitio) des magistrats. Cicéron évoque une autre raison plus politique : il s'agirait d'éviter un retour à la tyrannie en ne concentrant pas tous les pouvoirs entre les mains d'un seul magistrat[14],[a 2]. C'est lui qui préside le Sénat. Pour éviter les blocages, les magistrats utilisent le principe de l'alternance, répartissant les responsabilités par tirage au sort, par l'ancienneté, ou donnant à certains magistrats le contrôle (provinciae) sur certaines fonctions. Les missions et pouvoirs des censeurs évoluent tout au long de la République et atteignent leur apogée vers la fin du IIIe siècle av. Les questeurs assistent les consuls dans Rome et les gouverneurs de provinces. Elles n'apparaissent pas toutes dès le début de la République et leur application dépend de l'endroit où se trouve le magistrat. Sous la République romaine, la branche exécutive est composée aussi bien de magistrats ordinaires que extraordinaires.Chaque magistrat ordinaire est élu par une des deux principales assemblées législatives.Le principal magistrat extraordinaire, le dictateur, est nommé avec l’aval du Sénat.Au début de la République, les magistrats cumulent tous les pouvoirs. Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre. J.-C. Cette forme d'obstruction diffère du veto, c'est en fait une opposition pure et simple. En effet, si le magistrat se trouve en personne dans la ville de Rome, il peut avoir à abandonner complètement son imperium. Les pouvoirs des tribuns sur les assemblées ne signifient plus rien depuis que les assemblées elles-mêmes n'ont plus de pouvoirs réels. Théoriquement, le Sénat élit chaque nouvel empereur. Parmi ces restrictions, les principales sont la collega, la provincia et la provocatio. À l’époque républicaine, cette pratique servit à élargir le recrutement des légions et à asseoir la politique de conquêtes. La moindre agression envers un tribun est considérée comme une offense capitale. À l'extérieur de Rome par contre, les pouvoirs des magistrats sont quasiment illimités. Si bien qu’à l’étranger, son autorité est quasi absolue[9]. Pour faire obstruction aux magistrats, aux assemblées ou au Sénat, les tribuns de la plèbe utilisent le statut sacrosaint de leur personne (sacrosanctus)[a 3] qui fait que la moindre agression, physique ou verbale, envers un tribun est considérée comme une offense capitale. Les consuls président également les comices tributes, les comices centuriates et les comices curiates. Ils lui donnent aussi le droit de mettre son veto à tous les actes des assemblées populaires et du Sénat. La provincia représente l'ensemble des charges attribuées à un des membres d'un collège. Ils s’occupent également de la conservation des bâtiments tels que les temples, les aqueducs et les égouts[29]. Empire romain27 av. Les pouvoirs de ces derniers sont aussi limités par la durée de leur mandat (généralement un an). Son imperium proconsulaire lui donne le pouvoir de commander l'armée romaine entière. Tous les magistrats ne détiennent pas les mêmes droits et pouvoirs et ne sont pas soumis aux mêmes restrictions. Si un magistrat, le Sénat ou une assemblée refusent de respecter le veto d’un tribun, ce dernier peut user de sa sacrosainteté comme protection et les forcer physiquement à s’y conformer. Tous les magistrats supérieurs (les consuls, préteurs, censeurs et aussi les tribuns de la plèbe) doivent rechercher activement les présages (auspicia impetrativa). Il n'est pas bien établi si l'interroi a un imperium[a 4]. La République romaine 1. En plus, on doit être nommé par l'empereur avant de se présenter à la moindre magistrature. Néanmoins, elles deviennent rapidement impuissantes. Si à l'origine les plébéiens n'ont aucun pouvoir politique, ils parviennent pourtant progressivement à avoir accès aux plus hautes fonctions de la société romaine. Après leur élection, les censeurs se voient attribués les pouvoirs censoriaux par les comices centuriates qui votent une lex potestate de censoria. J.-C. pour un mandat d'une année[50] Ils prennent le commandement d'une des six cohortes de légionnaires et disposent d'une certaine juridiction disciplinaire et pénale sur les soldats[51]. Les édiles sont des magistrats qui s’occupent des affaires domestiques dans Rome. Le magistrat ne dispose d'un imperium plein et entier que lorsqu'il se trouve à l’étranger. Le dictateur est aussi connu sous le nom de magister populi (« Maître de l'armée citoyenne »)[41]. Chaque magistrat ordinaire est élu par une des deux principales assemblées. Un magistrat doit chercher des présages avant de présider une réunion du Sénat ou d'une assemblée concernant un texte législatif ou encore avant de partir en guerre[13]. J.-C. qu'est définie par la loi une organisation partielle des magistratures, qui entérine la succession et la hiérarchisation de certaines d'entre elles[1]. Par exemple, dans les limites de la ville de Rome, la collega et la provocatio sont incontournables mais quand le magistrat se trouve à l'extérieur de la ville, seule la provincia demeure appliquée. Il est accompagné par six licteurs. Deux censeurs sont élus tous les cinq ans, ce qui correspond à un lustrum, pour un mandat de dix-huit mois seulement. Ils gèrent les marchés, les spectacles et les jeux. Pourtant, si l’héritage est revendiqué, la République romaine a-t-elle quelle chose à voir celle d’aujourd’hui ? Pendant une guerre, le roi délègue occasionnellement le commandement de la cavalerie au tribunus celerum[6]. La magistrature de la questure existe peut-être dès l'époque royale mais le terme paraît devenir officiel à partir de 446 av. Les vingt-quatre fasces symbolisent les pouvoirs du dictateur. Il est détenu à la fois par les consuls et les préteurs. Par conséquent, ils sont habilités à ouvrir et clore des séances, ainsi qu'à introduire des affaires devant le concile[33]. Leur niveau d'imperium, cependant, est inférieur à celui des consuls. Si les consuls commandent les armées levées, ils sont tout de même dépendant du Sénat qui leur accorde les ressources financières nécessaires à la poursuite des campagnes[29]. Ceux qui servent les magistrats hors de Rome agissent souvent comme des secrétaires qui gèrent la comptabilité financière[38]. Le premier consul à être nommé, après l'expulsion de Tarquin le Superbe, dernier roi de Rome, est Lucius Junius Brutus, neveu de Tarquin. Comme les tribuns et les édiles plébéiens ne sont élus que par les plébéiens, plutôt que par tout le peuple de Rome, ils ne sont pas techniquement des magistrats. Ils peuvent intervenir lorsqu'un individu est maltraité, comme lors d’une arrestation par les licteurs[47], ou pour ordonner l’application de la peine capitale contre un individu qui se serait mis en travers de leur route. La maior potestas du consul est illustrée par douze licteurs qui accompagnent chaque consul. Les préteurs sont élus par les comices centuriates sous la présidence d'un consul pour un mandat annuel. Par exemple, il n'est pas requis d'observer la collégialité (il n'a ainsi pas de collègue) et ces actes ne peuvent être bloqués par un veto. C'est une garantie théorique de la sécurité juridique et est un précurseur de notre propre habeas corpus. -65 Elu édile, il s’occupe de la police, de l’entretien des routes de Rome et du ravitaillement de la cité avec 3 autres édiles. Les rescripta sont publiées en réponse à d'importantes questions posées par des citoyens privés[41]. Bien qu’ils servent à faciliter la transition d’un roi à l’autre, les pouvoirs de l’interrex ne se limitent pas à cette seule tâche. Un temps bref, les préteurs ont le contrôle du trésor. Dès que le tribun n'est plus présent, l'acte peut être complété comme s'il n'y a jamais eu de veto. Le pouvoir suprême du consul est une conséquence du fait qu'aucun magistrat ordinaire ne détient un plus haut rang de maior potestas que le consul (autre que le censeur, qui n'a pas d’imperium). Je ne saurais l’expliquer précisément mais je trouvais cette période historique complexe, mêlant bouleversements politiques et guerres incessantes. Dans ce cas, le magistrat oppose son pouvoir supérieur (maior potestas) pour annuler les actes du magistrat de rang inférieur. Cette potestas se traduit par l'émission d'édits, l'intervention dans certaines juridictions et un pouvoir de contrainte (coercitio). Une telle ratification n’est pas nécessaire, mais assure au roi le soutien du peuple (qui combattra dans cette guerre)[5]. Elle est également utilisée pendant les périodes de troubles plébéiens[41]. Le consul est également le chef de la diplomatie et doit faciliter les échanges entre les ambassades étrangères et le Sénat[9]. Par exemple, le dictateur est nommé par les consuls avec l’aval du Sénat. Les magistrats avec plus de pouvoir surpassent ceux qui en ont moins. Ils peuvent être ensuite prorogés à la tête d'une province avec le titre de propréteurs[33],[34]. Cependant, comme l'empereur n'est (quasiment) jamais un consul, il n'est pas régi par les restrictions constitutionnelles de cette magistrature[36]. Faisons maintenant un petit tour d’horizon des différentes strates de la République romaine: Néanmoins, au fil des ans, la distinction entre édiles plébéien et curule a disparu. A Rome deux groupes sociaux animaient la politique, mais un groupe détenait une supériorité de l’autre. J.-C., une loi donne aux assemblées populaires le droit de nommer les dictateurs, éliminant alors le monopole que l’aristocratie détient sur ce pouvoir. Ces magistratures permettent aux jeunes gens issus de l’ordre équestre qui ont achevé leurs années de service militaire de se préparer à l’exercice des magistratures du cursus honorum[52], la première d'entre elles étant la questure pour laquelle l'âge minimum requis est de vingt-huit ans[53].